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mardi 23 juillet 2013

Marseille: Plus belle la vie! Un nouveau mort dans un règlement de comptes à la kalachnikov

Créé le 23/07/2013 à 07h36 -- Mis à jour le 23/07/2013 à 07h47

 

FAITS DIVERS - Depuis le début de l'année, il y a eu dizaine de règlements de comptes mortels...

Un homme d'une quarantaine d'années, qui cachait dans sa voiture un véritable attirail de braqueur, a été tué lundi soir à Marseille de plusieurs balles de kalachnikov au terme d'une impressionnante course-poursuite, portant à une dizaine le nombre de règlements de comptes mortels survenus dans la région depuis le début de l'année.
Alors qu'il conduisait une Volkswagen Polo, il a été pris pour cible peu avant 20H par deux hommes qui circulaient sur un scooter de grosse cylindrée sans plaque d'immatriculation, sur un boulevard longeant plusieurs cités dans le sud-est de la ville, et ont vidé leurs chargeurs sur le conducteur.

Dix homicides par armes à feu

Dans cette voiture, qui appartient à une femme, les enquêteurs de la brigade criminelle de la police judiciaire ont trouvé un pistolet automatique 9 mm, un talkie-walkie, une perruque et des jeux de plaque d'immatriculation, a précisé à l'AFP le procureur de la République de Marseille Brice Robin. «Il semblait être en surveillance», a-t-il souligné.
D'après les premiers éléments de l'enquête, les agresseurs se sont livrés à un «acharnement», poursuivant leur victime sur plusieurs centaines de mètres. Des balles ont ainsi été retrouvées en quatre endroits différents, relevait une source proche de l'enquête. «C'est un miracle qu'il n'y ait pas eu de victime collatérale», la circulation étant dense au moment des faits, ajoutait cette source, alors qu'un témoin affirmait avoir vu sa baie vitrée voler en éclats.
Selon le parquet, une dizaine d'impacts de balles ont été relevés sur la voiture et au moins 26 douilles récupérées sur les lieux, où s'est rendu le préfet de police des Bouches-du-Rhône, Jean-Paul Bonnetain.
Onze pompiers et quatre véhicules ont été dépêchés sur place. Le conducteur, touché au thorax, a été transporté en ambulance à l'hôpital Nord, escorté par les policiers. En arrêt cardiaque, il est décédé peu de temps après les faits.

«Spirale dramatique»

L'adjointe au maire chargée de la sécurité, Caroline Pozmentier, a dénoncé «un nouveau drame qui illustre une spirale dramatique». Dix homicides par arme à feu, selon un mode opératoire similaire, ont été perpétrés dans la ville et sa région depuis début 2013 après une année 2012 particulièrement sanglante (24 morts dans les Bouches-du-Rhône).
Le dernier règlement de comptes à Marseille remonte à la nuit du 22 juin, quand Djibril Abbas, 27 ans, un permissionnaire de la prison des Baumettes en cavale, avait été abattu, mitraillé lui aussi à la Kalachnikov, dans un quartier pavillonnaire réputé calme du nord de Marseille.
Deux jours plus tôt, Johnny Rambaud, 24 ans, avait été la cible d'un commando de quatre hommes cagoulés, tous arrêtés depuis et mis en examen pour assassinat en bande organisée, le trafic de stupéfiants apparaissant, une nouvelle fois, comme le mobile du meurtre.

«Propos lénifiants»

Ces homicides à répétition ont conduit le gouvernement à mettre en place en 2012 un vaste plan d'actions, avec notamment la création de deux zones de sécurité prioritaires (ZSP). Le ministre de l'Intérieur Manuel Valls avait estimé en juin qu'il était «difficile» de mettre fin à ces meurtres en quelques mois, soulignant qu'il fallait «poursuivre le travail» engagé dans la cité phocéenne.
Pour le maire (divers droite) des 11e et 12e arrondissements de Marseille, Robert Assante, «il faut mettre la totalité de la ville en ZSP». «Pendant que monsieur le ministre Valls tient des propos lénifiants sur Marseille, les règlements de comptes continuent à se faire en plein jour, comme si rien n'était, et les délinquants poursuivent leurs actions, en tout impunité», a-t-il déploré.
Le 1er juin, un millier de personnes - habitants, militants, directeurs de centres sociaux et éducateurs des quartiers nord notamment - avaient défilé dans le centre-ville pour dénoncer des réponses jugées inadaptées face à la violence des cités.

Avec AFP

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