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samedi 21 décembre 2013

SECURITE ROUTIERE


Sur le boulevard périphérique de Paris la vitesse sera bientôt réduite de 80 à 70 km/h.

 Ne rigolez pas parce que vous habitez en province, des projets similaires sont en préparation à Toulouse, Nantes… partout où il y a des municipalités socialistes.
 La justification avancée est partout la même : la sécurité des usagers et la réduction de la pollution, donc votre bien-être de citoyens.
 La démagogie a de beaux jours devant elle !

La sécurité est excellente sur ces voies.
Autrefois elles étaient appelées "voies rapides" car elles avaient été conçues pour améliorer la circulation et éviter aux automobilistes des pertes de temps préjudiciables à la productivité et à la bonne santé économique du pays.
Aujourd'hui, la vitesse moyenne y est souvent très inférieure à la vitesse autorisée, 37 km/h de vitesse moyenne à Paris.
 Le problème ne réside pas dans les excès de vitesse, mais dans les bouchons qui empoisonnent la vie des utilisateurs et font perdre chaque jour des millions d'euros à l'économie française, donc au fisc.

 
EN MOYENNE, UN SEUL MORT PAR AN SUR LE PERIPHERIQUE !

La moyenne annuelle des morts sur le périphérique parisien est de UN.

Et quand il y a mort, c'est en raison de très grands excès de vitesse aux heures les plus creuses, commis par des individus qui n'ont rien à faire des radars, des contraventions et des retraits de points sur leur permis puisque la voiture dans laquelle ils roulent comme des fous ne leur appartient pas et qu'ils n'ont ni permis, ni assurance.
 Comme les deux jeunes d'une vingtaine d'année, habitants d'une cité du 93, qui percutèrent l'an dernier une voiture de police avec une Range Rover Vogue, tuant deux policiers.
 S'entraînaient-ils à faire du "fast run" pour ensuite vendre leurs compétences de chauffeurs ultra-rapides à des parrains de la drogue ?

Dans ce cas précis, c'est bien la délinquance encouragée par le laxisme de la Justice qui fut la cause de la mort des deux fonctionnaires, et pas la vitesse moyenne sur le périphérique.

CE N'EST PAS LA VITESSE QUI GENERE LA POLLUTION, MAIS LES EMBOUTEILLAGES !

La pollution est élevée, c'est vrai, mais elle augmente en proportion des embouteillages qui immobilisent les véhicules pendant de longues minutes sur des kilomètres.
Elle était bien moins élevée quand les voitures circulaient vite sur un périphérique fluide. S'ils pouvaient entrer, circuler et sortir du périphérique rapidement, la pollution diminuerait.
 Ralentir les véhicules plus qu'ils ne le sont déjà ne fera qu'augmenter leur temps de séjour sur le périphérique et donc la pollution.

La solution serait d'élargir voire de doubler les périphériques actuels, ou bien de réserver des zones "vertes" de part et d'autre tout le long de leur parcours.
On voit ça dans l'autres pays, comme les États-Unis ou le Japon, avec des périphériques à huit voies.
 En France le problème est que les municipalités sont bien plus intéressées par la construction en bordure des voies rapides d'immeubles qui leur rapportent gros en taxes foncières et d'habitation plutôt que de dépenser l'argent des énormes recettes sur les carburants en infrastructures.

LA VRAIE RAISON : AUGMENTER LES PRODUITS DES CONTRAVENTIONS !

La vraie et la seule cause de ces décisions liberticides pour les automobilistes, c'est que les radars sur les périphériques ne rapportent plus rien, les voitures qui passent devant eux sont plus souvent à 10 Km/h qu'à 90. Réduire la vitesse autorisée de 80 à 70 multipliera le nombre des infractions pendant les heures creuses, car rouler à moins de 70  sur une voie conçue pour rouler à 120 en toute sécurité pousse à l'inattention ou à la tentation de risquer un coup d'accélérateur entre deux radars, et là "flash" ! Plus d'infractions égale plus de recettes fiscales.

Sur les autoroutes, voies très sûres aussi (5 % des accidents mortels), l'argument, pour multiplier les radars-pièges, est que cette politique ultra-répressive ferait baisser la mortalité.
Pour mémoire, on doit l'invention de la politique ultra-répressive au socialiste Jacques Chirac.

L'argument de la baisse de la mortalité est régulièrement avancé pour justifier l'implantation de radars de plus en plus souvent situés dans des zones qui n'ont rien d'accidentogène, mais "font du chiffre".

OBJECTIF = 60 000 PV / JOUR POUR 1,6 MILLIARD DE RECETTES

Sans la moindre gêne, la loi de Finances pour 2013 ne cachait pas cet objectif : obtenir des radars le rendement financier maximal, non dans un souci de sécurité pour les usagers, mais de profit pour l'État : "le dynamisme des recettes radar constaté en 2012 est appelé à augmenter grâce à la performance des nouveaux radars".
Même objectif pour les procès-verbaux "manuels" : "Le procès-verbal électronique obtient un rendement supérieur en termes de productivité par rapport au carnet à souche et au timbre-amende", la loi recommande donc d'équiper tous les policiers et gendarmes de France de tablettes électroniques, afin d'obtenir "un surplus de recettes".
 Pour cela, la loi de Finances fixait un objectif : réaliser 21,6 millions de PV en 2013 pour obtenir 1,6 milliard de recettes sur la base d'un PV moyen à 74 euros (hors stationnement), soit 60 000 par jour.

Un tel objectif nécessite que chaque brigade ait ses objectifs propres.
Une armée de fonctionnaires les définit.
 À Nantes, par exemple, il est recommandé de "cibler les PAC".
 Si vous n'êtes pas du métier, comment savoir ce qu'est une PAC ?
 J'ai demandé à un copain policier en retraite qui connaît le jargon, il me l'a expliqué en rigolant : "PAC, c'est simple, c'est Piège À Cons".
Très élégant !
Autrement dit l'administration du ministre de l'Intérieur recommande de chercher les zones où les automobilistes ont le plus de chances de se faire piéger de préférence à celles où ils courent des risques.
Et pire, cela conditionne les primes de fin d'année.
On juge du degré de moralité républicaine du ministre !

À Pau, vous apprendrez que les brigades qui marchent à pied dans les villes ont pour instruction d'enregistrer les numéros des voitures dans lesquelles quelqu'un n'a pas sa ceinture ou est entrain de téléphoner, même si le véhicule est à l'arrêt sur un parking.
 Mieux, ils ne doivent pas hésiter à "provoquer les conducteurs pour qu'ils refusent de coopérer" (quand on leur demande leurs papiers), car l'objectif est d'arriver en fin de tournée à avoir verbalisé "51 personnes pour refus d'obtempérer".
Pourquoi 51 ?!?
Dans leurs bureaux ils ont du mettre plusieurs semaines pour arriver à un chiffre aussi précis.

Des contrôles de rendement sont effectués.
 À Rennes, le CNTI (Centre National de Traitement des Infractions),  une usine à gaz de 11 000 m2 traite les PV, enregistrement, impression pliage, expédition.
Mais elle surveille aussi le rendement : si celui d'une brigade baisse pendant deux ou trois jours, elle reçoit un coup de téléphone de rappel à l'ordre.

 L'usine à fric de Valls doit assurer sa productivité.

"Mon" flic me disait que dans les brigades ça commence à râler ferme.
 On ne s'engage pas dans la gendarmerie et la police pour servir d'emplois fictifs au ministère des Finances.
Mais qui osera porter plainte contre Valls et Le Drian pour mettre leur personnel au service de Moscovici ?
 En faire des agents du fisc avec des grilles à remplir ?

Au fait, combien ça rapporte ?
 On devrait arriver cette année à 1,8 milliard de recettes. 200 millions reviennent au lobby des trois entreprises qui assurent la fabrication, l'installation et la maintenance des radars : Sagem, Atos et SPIE.
 Le 1,6 milliard restant est divisé grosso-modo en trois parts égales : l'État, les communes et diverses agences administratives.

Que gagnent les automobilistes qui ont perdu 12 millions de points et dont 85 000 ont eu leur permis retiré, les deux tiers ayant perdu leur emploi en conséquence, pour l'essentiel des livreurs, des représentants de commerce, des artisans des infirmières, tous ceux qui roulent beaucoup par nécessité ?

En sécurité : rien. L'État dépense 15 millions par an pour faire la promotion des radars "réducteurs de mortalité".
 C'est faux.
 La mortalité baisse régulièrement depuis les années 1970, du fait des pouvoirs publics : amélioration des routes, des carrefours, des zones à risque ; pour l'essentiel des inventeurs et des constructeurs : pneus à carcasse radiale, freins à disque, ceinture de sécurité, structures renforcées, airbags, ABS, ESP, etc. et aussi des progrès de la médecine d'urgence.
 Impossible de voir sur les courbes du ministère des Transports l'impact des radars sur la sécurité.

D'ailleurs, dans leur ignorance de la question, les pouvoirs publics et les associations du genre de celle de Madame Perruchon font remonter l'impact supposé des radars à 2002 alors que les premiers n'ont été installés qu'en 2003, l'inflexion de la courbe constaté en 2002 était la conséquence de la généralisation des airbags.

mortalité routière.png

Les progrès des constructeurs ne ralentissent pas, ceux des pouvoirs publics sont au contraire en chute libre.
Depuis 2012 le budget consacré à l'entretien des routes (celui des autoroutes revient au secteur privé) a chuté de 20 %, il n'est plus que de 324 millions.
 Or plus des trois quarts des accidents mortels se produisent sur les routes.

Les automobilistes sont une vraie vache à lait pour le gouvernement et les arnaques pour la traire encore plus fleurissent.
Celle en cours est de rendre quasi impossible les recours en justice contre les abus ou les erreurs de verbalisation.
 Mais souvenez-vous de la plus énorme qui eut lieu en début d'année 2012 quand une petite entreprise fabriquant des éthylotest (de mauvaise qualité en plus !) vendit au gouvernement clés en main un marché juteux : l'État imposait de détenir deux éthylotests par voiture, ce qui assurait à l'entreprise 40 millions d'acheteurs obligés, et en contrepartie facturait 11 € le défaut d'éthylotest ce qui procurait quelques centaines de millions de recettes à l'État.
 Les politiciens en faisaient la promotion et en retiraient le prestige politique de la lutte contre l'alcoolisme et de la réduction de la mortalité.

C'est la mobilisation des avocats et des associations de défense des automobilistes qui fit échouer l'arnaque.

Entre autres la Ligue des conducteurs à qui j'ai emprunté une partie des statistiques, chiffres et exemples donnés ci-dessus, l'autre partie vient du site du ministère de l'Intérieur.

Maurice D.

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