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lundi 27 janvier 2014

Jour de colère et manœuvres policières : témoignage d’un manifestant

Jour de colère et manœuvres policières : témoignage d'un manifestant

27/01/2014 – 16h50

PARIS (NOVOpress) -

 Franck Guiot est un « militant de droite » très actif, ayant participé à de nombreuses manifestations, que ce soit dans le cadre des « Manifs pour tous », avec le collectif « Pas mon président » ou bien dernièrement aux rassemblements initiés par le Printemps français. Avec ses amis, il a choisi d’être présent le 26 janvier 2014 pour dénoncer les abus de la politique gouvernementale : racket fiscal, laxisme judiciaire, immigration… Spectateur d’une répression policière qu’il juge anormale et disproportionnée hier soir 26 janvier, il a bien voulu apporter son témoignage à Novopress.

Vous avez participé à la manifestation « Jour de colère » à Paris le 26 janvier. Comment s’est déroulée la manifestation ?

Je suis arrivé à 13h30 place de la bastille où un important dispositif policier avait été mis en place.
 La police contrôlait les cartes d’identité et fouillait les sacs aux sorties du métro.
 Une foule impressionnante mais pacifique était rassemblée place de la bastille sous diverses banderoles, les plus nombreuses réclamant la démission de François Hollande.

Les CRS et les gendarmes mobiles avaient semble-t-il reçu l’ordre de tout boucler (…)

À 14h15, le cortège a démarré sous une pluie battante.
 J’avais choisi de défiler près de la tête du cortège mené par la banderole Français en Colère – Non au racket fiscal.

Beaucoup de slogans hostiles à François Hollande ont été scandés lors de la progression du cortège jusqu’à la place Vauban : « Non à l’islamisation », « Hollande Dégage », « Hollande Démission », « Taubira casse toi », « Dictature Socialiste » etc…

Que s’est-il ensuite passé ?


Dès 17h15, des cars de CRS et de gendarmes mobiles se sont mis en place avenue de Breteuil, laissant présager que nous serions vite encerclés bien avant la dispersion.
À 18h00, l’ordre de se disperser dans le calme a été lancé.
De nombreux manifestants se sont donc dirigés vers l’avenue de Breteuil afin de quitter les lieux, car les invalides et les accès vers l’assemblée Nationale étaient bouclés par des barrages de CRS depuis fort longtemps.
Les tous premiers ont pu passer sans trop de problème, les barrages étant encore plus ou moins étanches à 18h00, mais à 18h15, les CRS et les gendarmes mobiles (dont certains ne portaient pas de matricule) avaient semble-t-il reçu l’ordre de tout boucler.
 Il était dès lors impossible pour la foule qui s’était massée Place Vauban d’en sortir.
 Il faut remercier les nombreux avocats présents qui ont dénoncé ce dispositif policier avenue de Breteuil comme une entrave à la circulation, et qui ont permis aux premiers manifestants de sortir faisant valoir le droit de circuler librement.

Selon vous, pourquoi avoir fait un barrage de CRS avenue de Breteuil, qui était pourtant la voie logique de dispersion de la manifestation ?

Provocation ou volonté de Manuel Valls de ficher les manifestants pourtant pacifiques qui souhaitaient rentrer chez eux ?
 Générer du désordre ?
 Mettre la pression pour dissuader les gens de redescendre dans la rue ?
 Je n’en sais rien, même si…
Dans tous les cas, il n’est pas absolument pas étonnant que des échauffourées aient eu lieu : c’est qui arrive lorsqu’on empêche des manifestants de rentrer chez eux.
 Je ne dis pas que quelques individus n’ont pas cherché le contact avec la Police, mais que la manière dont le périmètre a été immédiatement bouclé l’a été délibérément, pour provoquer ces débordements.

Bien évidemment la presse mainstream et Manuel Valls ont immédiatement parlé « d’extrême-droite », alors qu’il y avait des drapeaux de la CGT Place Vauban au milieu de la marée de drapeaux Bleu Blanc Rouge.
Quant à moi et aux personnes avec lesquelles je me trouvais, nous sommes simplement « de droite ».
Plus de 250 personnes ont été embarquées, après avoir été généreusement aspergées de gaz lacrymogène.

 Pensons alors à l’émeute du Trocadéro en mai dernier, qui a vu des racailles piller et détruire mobilier urbain, véhicules et magasins sur les Champs-Élysées et alentours…
 Il n’y avait eu que 21 gardes-à-vue.
 En comparaison, rien n’a été cassé hier soir Place Vauban ni sur tout le trajet du cortège.
 Ce deux-poids-deux-mesures est symptomatique d’un gouvernement qui perd les pédales n’accepte plus la contradiction.

 Et ceci les Français ne le supportent plus !

Le prochain message adressé à François Hollande et au Parti socialiste, et plus largement à la gauche lors des élections municipales et européennes, sera sans équivoque : DEHORS.

Propos recueillis par Guy Montag pour Novopress – Crédit photo: anfad via Flickr (cc)

Publié le - Modifié le 27 janvier 2014

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