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lundi 26 mai 2014

Au Royaume-Uni, David Cameron pris dans le piège de l'Ukip (vidéo)

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Par Florentin Collomp
Mis à jour le 26/05/2014 à 22:38
Publié le 26/05/2014 à 17:37  
Le chef de file de l'Ukip, Nigel Farage, dimanche soir à Southampton aux côtés de la candidate de sa formation, Diane Jones, au prononcé des résultats de la région Sud-Est.
Le chef de file de l'Ukip, Nigel Farage, dimanche soir à Southampton aux côtés de la candidate de sa formation, Diane Jones, au prononcé des résultats de la région Sud-Est. Crédits photo : LUKE MACGREGOR/REUTERS

Avec 27,5% des voix, le jeune Ukip du leader eurosceptique Nigel Farge devance les partis classiques de gouvernement britanniques.

Le pub prévu à l'origine pour fêter la victoire s'est révélé trop petit.
 Les militants de l'Ukip (United Kingdom Independence Party) et ses 24 nouveaux députés européens (13 dans l'Assemblée sortante) se sont rabattus, autour de leur chef de file, Nigel Farage, dans un hôtel londonien.
Ce dernier exultait devant son «rêve devenu réalité» : mener son parti, fondé il y a vingt ans, en tête d'une élection nationale en Grande-Bretagne.
Une perspective que personne ne prenait au sérieux il y a peu de temps encore.
Avec 27,5% des voix, le jeune Ukip devance les partis classiques de gouvernement britanniques.
 Les travaillistes arrivent en deuxième position avec 25,4 % des voix, devant les conservateurs (23,9%).
 Les libéraux-démocrates, alliés des conservateurs au gouvernement, sont laminés avec moins de 7% des voix et ne sauvent qu'un seul de leurs onze postes d'eurodéputés, moins que les Green (3 sièges) ou que les nationalistes écossais (2 sièges).
Le parti antieuropéen était donc le seul à célébrer quelque chose au lendemain des élections européennes.


Nigel Farage raillait les chefs de ce qu'il appelle les «Lib-Lab-Con» (libéraux-démocrates, Labour, conservateurs) - comme Marine Le Pen parle d'UMPS - comparés à «des poissons rouges sortis de l'aquarium luttant pour l'oxygène».
 Avec une fausse bonhomie, il a remercié Nick Clegg, chef des libéraux-démocrates, de lui avoir lancé le défi de mener avec lui deux débats télévisés sur l'Europe qui ont, selon lui, propulsé sa campagne.
Il a salué le rôle d'Ed Miliband, patron des travaillistes, comme «meilleur sergent recruteur de l'Ukip» grâce à sa promesse de ne pas organiser de référendum sur une sortie de l'Europe s'il arrive au pouvoir l'an prochain.
 Un engagement qu'il ne pourra pas tenir face à la pression de l'Ukip, parie Farage.
 Enfin, il a mis la pression sur David Cameron en lançant toutes les forces de l'Ukip dans une élection législative partielle dans le bastion conservateur de Newark (Nottinghmashire), le 5 juin.

«Nigel Farage veut détruire le Parti conservateur»

Le trublion souverainiste ne se fait pas d'illusion.
Il sait bien qu'il ne pourra pas prétendre à une majorité aux élections législatives de mai 2015, en raison du mode de scrutin majoritaire à un tour.
 Il choisit de se concentrer sur une vingtaine de circonscriptions jugées gagnables à l'aune de ses progrès locaux récents.
Et se rêve en faiseur de roi, capable de priver les conservateurs d'une victoire en affaiblissant leurs scores face aux travaillistes.
 C'est pourquoi plusieurs députés de droite appellent à une alliance électorale, une idée rejetée par Cameron.

«Nigel Farage veut détruire le Parti conservateur, pas travailler en tandem avec lui, donc je crois que c'est un vaste mythe de croire qu'un pacte puisse être signé», a balayé le premier ministre.
 S'il rejette aussi l'idée d'une alliance électorale, Farage, pour sa part, accepte la possibilité d'un «deal» sur un référendum européen.

C'est son but ultime, au-delà duquel il considérera sa mission achevée: faire sortir le Royaume-Uni de l'Union européenne.
Galvanisé par ses succès électoraux, il entend projeter son «armée populaire» dans cette bataille.
En attendant, il promet d'organiser son parti, qui repose essentiellement sur sa personne, autour d'un état-major solide avec un programme cohérent.
Tétanisés, les conservateurs hésitent sur la réponse à apporter à cette claque qui les a classés pour la première fois de l'Histoire au troisième rang d'un scrutin national.
Certains appellent à durcir leur agenda sur l'Europe et sur l'immigration.

 «On doit faire beaucoup plus sur l'immigration, enjoint Mark Pritchard, député tory eurosceptique. Les règles peuvent être changées. C'est ce que le premier ministre a entrepris de renégocier. Les autres dirigeants européens vont suivre la direction indiquée par le Royaume-Uni.»


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