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mercredi 28 mai 2014

PS : devant Valls, des députés de la majorité évoquent «un problème Hollande»

Publié le 27.05.2014, 15h37 | Mise à jour : 28.05.2014, 07h32
 
 
Le Premier ministre Manuel Valls le 27 mai, avant sa réunion avec les députés socialistes.

Le Premier ministre Manuel Valls le 27 mai, avant sa réunion avec les députés socialistes.
| AFP/Stéphane de Sakutin

Rien ne va plus au .

 Les députés socialistes ont accusé fortement le coup mardi du choc des européennes  et l'ont fait savoir au Premier ministre Manuel Valls qui les rencontrait ce matin à l'.
L'un d'entre eux est même allé jusqu'à évoquer un «problème» .

Manuel Valls a déclaré devant les députés socialistes qu'il ne fallait pas renoncer après «le choc» des européennes mais «face au FN, faire bloc, en écoutant les Français» et en obtenant des résultats.
«Au lendemain d'un choc», le Premier ministre a souligné ne pas faire «partie de ceux qui renoncent», selon des propos rapportés par des participants à la réunion du groupe PS.
«Ce n'est pas une surprise» et «personne ne pouvait croire qu'on pouvait inverser la tendance en huit semaines» après la défaite des municipales, a-t-il fait valoir.

VIDEO. Valls ne changera pas de feuille de route

 



 
«Face au FN, il faut faire bloc, en écoutant les Français», a insisté Manuel Valls.
 «Il faut que nous soyons unis», mais aussi obtenir «des résultats, au-delà des annonces» et «amplifier» la politique de baisse des impôts «dès l'automne prochain» pour redonner pouvoir d'achat et confiance.

Un discours accueilli froidement par les députés
«Un silence de mort» a accueilli la fin de l'intervention du Premier ministre.

 L'élu du Pas-de-Calais Guy Delcourt a jugé qu'«il y a un vrai problème entre François Hollande et les Français» et que «c'est lui rendre service de le lui dire», ont rapporté plusieurs participants à la réunion.
Un sentiment «partagé par d'autres députés et renforcé par l'intervention en décalage du président hier soir», selon un élu.

«En donnant lundi le sentiment de fermer la porte, le président a tiré la plus mauvaise des leçons de ce scrutin», a jugé avant la réunion Pascal Cherki, membre de l'aile gauche, pour qui «le roi est nu».

L'un des vice-présidents du groupe PS Olivier Faure a glissé devant ses camarades que les socialistes n'étaient pas assurés d'être au second tour de la présidentielle de 2017, mais insisté sur l'unité à préserver.
Une trentaine de députés ont pris la parole deux jours après des européennes marquées par une forte abstention, un FN à la première place et un PS à son plus bas niveau à un tel scrutin.

Dimanche, «les abstentionnistes ont gagné», a jugé pour sa part Michel Liebgott, tandis que Jean Glavany a identifié «un formidable besoin de République» après avoir relevé un bond du FN en pourcentage dans son village haut-pyrénéen mais une chute en voix.

«Besoin d'accélérer les réformes», estime Annick Lepetit

Le député bourguignon Laurent Grandguillaume a jugé nécessaire de travailler sur le fond et de confronter les points de vue, hors de «la novlangue» et de la macroéconomie, sur le monde du travail, les ouvriers, les employés, les habitants des quartiers populaires, périurbains, ruraux.
Dans les rares voix discordantes, Malek Boutih a affirmé à la presse n'être pas «dans cette ambiance pleurnicheuse», convaincu que «le FN ne gagnera pas la prochaine élection».

A la sortie de la réunion, l'un des 41 députés à n'avoir pas voté le programme de stabilité, Christian Paul, a récusé toute volonté de «chercher des boucs émissaires» mais affiché la volonté collective de «ne pas subir».
 Espérant que les «inflexions» de politique annoncées par le chef du gouvernement allaient se concrétiser, le député de la Nièvre a aussi jugé que le président de la République devait «proposer une politique nouvelle dans la deuxième étape de son mandat» et «porter le message en Europe».

L'une des porte-parole du groupe PS, Annick Lepetit, a souligné en conférence de presse que «l'onde de choc de dimanche ne peut rester sans réponse», d'autant que «l'extrême droite attire de plus en plus d'électeurs de gauche».

Soulignant un «état d'urgence de résultats», elle a insisté sur le besoin d'«accélérer les réformes qui doivent se répercuter sans délai dans le quotidien».


 

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