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jeudi 24 juillet 2014

Silence médiatique sur l’agression des rugbymen à Millau…


silence


Le 23 juillet 2014

   
À Millau, dans les Midi-Pyrénées, des rugbymen clermontois ont été agressés sans raison par une bande armée de couteaux, sabres et machettes.

Méthode de propagande numéro un : l’occultation.
 Principe de base : communiquer l’information sous des dehors objectifs, tout en dissimulant les éléments délicats, même (et surtout) s’ils mettent en lumière l’insoutenable complexité de l’être : ceux qui écorchent le mythe de la société plurielle baignant dans la béatitude du Grand Mélange, ceux qui pourraient réfuter la thèse de l’immigration providentielle et toute-bienfaisante, etc.

Les faits : à Millau, dans les Midi-Pyrénées, des rugbymen clermontois ont été agressés sans raison par une bande armée de couteaux, sabres et machettes.
 L’ « altercation », qui a mené trois sportifs à l’hôpital, « serait due à la volonté d’un des trois joueurs blessés de s’interposer pour éviter une dispute conjugale ».
Point.
 Ne rien ajouter à cette relation qui serait de nature à réveiller les démons populistes.
 Ne pas s’étendre sur la forme de cette agression « d’une rare violence ».
 Ne pas épiloguer sur l’usage tout pyrénéen de la machette.
 Éluder.
Tronquer.
Couper au montage.

C’est à grand peine qu’on parvient à en savoir plus.
Tous les grands médias présentent la même version des faits.
 Des agresseurs, on s’obstine à ne rien dire.
Comme pour mieux parer à toute interprétation malséante, certains journaux hasardent qu’ils sont « originaires de Millau ».
Des enfants du cru, en somme.
Quatre d’entre eux sont interpelés, mais aucun journaliste ne fait preuve de la moindre curiosité les concernant.

 Étonnant, pour des journalistes.
 S’il s’était agi d’un groupuscule néo-nazi, bien sûr, nos limiers n’auraient pas été avares de révélations.
Tous les noms, les visages et les « parcours » feraient la une.
En creusant un peu la Toile, on finit par découvrir – grâce au dérapage d’un gratte-papier maurassien – que les fines lames sont des Antillais ; et puis, en remontant cette piste, on arrive à ceci : depuis quelques années, une jeune communauté antillaise, installée dans le vieux centre de Millau, sème un certain trouble parmi la population locale.
 Dans un article du Midi Libre de 2013, on apprend que « le Conseil local de sécurité et de prévention de la délinquance [de Millau] a dévoilé les premières données d’une enquête menée sur « les jeunes majeurs et mineurs issus des Dom-Tom et arrivés sur Millau sans adultes référents » ».
 Cette enquête fait état des problèmes d’intégration de ces jeunes, mâles en grande majorité, dont la quête de satisfactions matérielles prend souvent la forme d’ « actes délictueux » qui ne sont pas toujours du goût des acrimonieux Millavois.

Ces informations sont-elles pertinentes ?
Nous disent-elles pourquoi des rugbymen ont été agressés à Millau ?
Nous donnent-elles la clé de ce fait divers presque banal ?
Peut-être pas, mais ce n’est pas aux journalistes d’en décider.

 Leur rôle est de nous fournir tout le matériau susceptible de nous aider à comprendre le réel, non pas de présenter les seuls aspects du réel qu’ils jugent dicibles.

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