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vendredi 21 août 2015

Tsipras vend la Grèce… et démissionne

                                                    

Le 21/08/2015
 
Il a longtemps feint, mais comme dirait sa probable idole de jeunesse, Lénine : "Les Faits sont têtus".
    
En septembre dernier, les Toulousains apprenaient, consternés, que l’Etat avait décidé de céder 49,99 % du capital de l’aéroport Toulouse-Blagnac, sur les 60 % qu’il détenait, à un consortium sino-canadien au pedigree plus que douteux.
 Les Grecs ont appris la même chose récemment, mais il s’agissait de 14 aéroports qu’Alexis Tsipras avait pourtant promis de ne pas privatiser.
Mais ce dernier a pris l’habitude de trahir ses promesses.
Entré avec fracas sur la scène internationale par ce coup d’éclat remarquable qu’était le référendum, il a depuis multiplié les coups bas, donnant l’image de ce qu’il a toujours été au fond : un banal politicien, doublé d’un lâche.
 Aujourd’hui, il démissionne, espérant se faire à nouveau élire, fort d’une majorité nouvelle, de type UMPS…
 Espérons que les Grecs ne se laisseront pas prendre, et balaieront cette marionnette.
 Digne frère des caciques du parti sociétaliste français, Alexis Tsipras a trahi consciencieusement tous ses engagements électoraux pour complaire à ses maîtres bruxellois.
Non content de laisser la Grèce ouverte à la prédation de l’immigration clandestine, le premier ministre grec ne s’oppose aucunement à la colonisation économique de la patrie de Platon. Il a refusé le « plan d’aide » de la troïka pour mieux s’y soumettre, et accepter un pacte encore plus contraignant.
 De plus, s’il s’était opposé au plan de privatisations présenté par son prédécesseur Antonis Samaras, c’est pour finalement y succomber, et pire, l’accélérer.

 Alexis Tsipras n’avait pas les épaules requises pour sortir la Grèce du marasme dans laquelle elle se trouve.
Cet homme s’est dévoilé en traître absolu, ne respectant jamais le vote d’opposition de son peuple aux desiderata de la Troïka.
Il a longtemps feint, c’était pour mieux se soumettre.

Louvoyant sur la question de la privatisation des aéroports grecs, Alexis Tsipras a multiplié les déclarations contradictoires ces six derniers mois.
 Les choses sont désormais claires : 14 aéroports régionaux seront privatisés, avec l’aval de l’ex-champion de la gauche « alternative » (sic) européenne. Incapable de s’opposer à la vente des aéroports, Tsipras a fait de nouveaux mécontents au sein de sa majorité, s’exposant à une véritable fronde.
L’homme a du compter sur les voix de l’opposition pour faire adopter le troisième « plan d’aide », ou, en termes moins policés, le troisième plan de soumission de la Grèce à des intérêts qui dépassent son peuple.
Un tiers des députés de Syriza se sont abstenus de voter, ou ont carrément voté contre.

Certains ont même estimé qu’il s’agissait de la première pierre de la grande œuvre d’Alexis Tsipras : vendre la Grèce dans son ensemble.

 Cette attitude a un peu plus affaibli son image au sein de Syriza.
Le consortium gréco-allemand, Fraport-Slentel, détenu en partie par l’Etat allemand, va désormais gérer les 14 aéroports privatisés.
Tout un symbole.
Tsipras n’a pas résisté à Merkel, il lui a cédé la Grèce sur un plateau !

Le groupe Franpot-Slentel ne semble pas moins corrompu que le consortium sino-canadien qui a racheté l’aéroport de Toulouse-Blagnac.
 En effet, la société Hochtief, filiale d’une société de BTP, entretenant des liens étroits avec Fraport (actionnaire à hauteur de via l’aéroport d’Hambourg), et gestionnaire de l’aéroport d’Athènes, est accusée de ne pas payer sa TVA en Grèce depuis 20 ans !

Cet accord a-t-il été négocié après le référendum récent ?
Nul ne le sait, mais les petits ruisseaux forment les grandes rivières.
Cette vente n’est qu’un petit ruisseau de plus dans la grande rivière de la liquidation de la Grèce, et un clou de plus dans le cercueil de Tsipras, qui ne restera dans l’histoire que pour avoir livré son pays à un putsch financier.

Pour se sortir des crises qui l’affligent, l’Union Européenne doit être déconstruite pour faire place à l’Europe réelle, l’Europe des nations.

 Seules des nations souveraines, collaborant sur des sujets précis, pourront permettre à notre continent de retrouver sa grandeur passée.

Cette Europe nouvelle ne se fera pas avec des dirigeants ayant une colonne vertébrale idéologique internationaliste, la gauche n’est donc pas une alternative, elle est le cœur du problème.

Le salut passera par des dirigeants enracinés, et résolus à lutter contre le globalisme, tel le Hongrois Viktor Orban.

Pour lors, l’accumulation de tragédies variées, tant sur les plans économiques, que moraux, ou migratoires, rappellent tristement la chute de Rome.

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