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dimanche 22 novembre 2015

Les attentats, la COP21 et le mur de la réalité

                                                    

Le 22/11/2015
 
Il ne faut pas être étonné quand la réalité vous revient en pleine face au plus mauvais moment. Le problème, c’est que de braves gens en sont morts.
   
Dans une interview au journal Paris Match, le 30 septembre dernier, le juge Marc Trévidic affirmait : « On manque d’hommes pour neutraliser les terroristes. »

 Il faisait part, dans cette interview, du manque de moyens affectés au parquet antiterroriste pour arrêter, dans les règles d’un état de droit, les terroristes effectifs ou potentiels.
 C’était un mois et demi avant les attentats abominables du 13 novembre.
 Un an auparavant, différentes informations circulaient sur le coût de l’organisation, pour l’État, de la fameuse COP21 qui commence le 30 novembre.
 Le chiffre tout à fait réaliste de 179 millions d’euros était avancé.
Il est vrai que le gouvernement a demandé à quelques entreprises de faire amende éco-honorable en payant une partie de la facture, mais qu’auraient pu faire le parquet antiterroriste et les forces de l’ordre avec cette somme si, dans la tête de nos dirigeants, le réel de la situation conflictuelle de la France avait primé sur le virtuel d’un réchauffement supposé de 2 °C dans 100 ans ?
 Seulement voilà, dans un article de L’Obs du 14 novembre, Nicolat Hulot n’hésitait pas à affirmer : « Il faut comprendre que la question du réchauffement climatique n’est pas uniquement un problème environnemental : il est très directement associé aux questions de la sécurité internationale et du terrorisme. »

Il ajoutait plus loin : « Regardez la guerre en Syrie : on sait que si elle n’explique pas tout, évidemment, la question climatique y a contribué. »

Il n’est pas le seul à essayer de lier terrorisme et réchauffement climatique pour engendrer la peur, mais ce monsieur est conseiller spécial du Président pour les questions climatiques.

 Avec des affirmations aussi grotesques, répétées à l’envi depuis des mois, comment nos dirigeants pouvaient-ils redescendre sur terre pour traiter les vrais problèmes ?
 Quand on préfère écouter Nicolas Hulot, animateur télé de son état, que Claude Allègre ou le juge Trévidic, cela veut dire que, pour une raison ou pour une autre, on refuse de voir la réalité en face.
 On lui préfère la communication, car c’est bien le métier de base de monsieur Hulot, qui n’est ni scientifique, ni géo-politologue, ce qui ne l’empêche pas d’avoir accès à tous les moyens de communication possibles et imaginables, et de disposer d’un bureau sous les dorures de la République.

 À partir de ce constat, il ne faut pas être étonné quand la réalité vous revient en pleine face au plus mauvais moment.
 Le problème, c’est que de braves gens en sont morts.
 Pour répondre à ces morts, l’état d’urgence a été décrété et prolongé jusqu’en février.
 Dans une autre interview plus récente, le juge Trévidic expliquait que l’état d’urgence implique « la mise à l’écart des juges, et donc de la justice », et que « diminuer nos libertés n’empêchera pas de nouveaux attentats ».

 Nos politiques ont donc passé le mur de la réalité, mais était-il nécessaire d’en arriver là ?

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