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dimanche 27 décembre 2015

L’hypocrisie de la générosité onctueuse des fêtes de fin d’année

                                                    

Le 27/12/2015
 
Esclaves du monde, consommez jusqu’à plus soif, jusqu’à l’indigestion annuelle.
   
Inutile de zapper de stations de radio en chaînes de télévision pour essayer de trouver quoi que ce soit qui ne fasse buter sur un Noël disparu et transformé, depuis la Seconde Guerre mondiale, en grande orgie occidentale de la consommation américanisée.
Disparu, Tino Rossi, remplacé par « Jingle Bells ».
 Pas que l’un soit mieux que l’autre, mais bien la confirmation que les États-Unis ont la mainmise culturelle sur le consumérisme mondialisé.
 Même en Asie ou en Afrique non musulmane, les rengaines américaines ont droit de cité. Maintenant, le cirque va continuer pour passer d’une année à l’autre, ou l’on nous montrera les festivités mondialisées, les masses d’esclaves réjouis béatement par le temps qui passe, verre ou bouteille à la main, consommation oblige.
  Esclaves du monde, consommez jusqu’à plus soif, jusqu’à l’indigestion annuelle.
 Faites marcher les marchés financiers, videz les rayons, rendez-vous malades, l’industrie pharmaceutique a veillé pour vous remettre en état de marche.
 Pour ce faire, lumières et enchantements manipulateurs, venus effacer toute spiritualité qui pourrait vous faire réfléchir, vous recueillir, pour seulement cinq minutes.
 Cinq minutes de trop, qui feraient craindre aux commerçants mondialisés une perte de leur chiffre d’affaires le plus important de l’année.


Pour échapper au matraquage internationalisé, esprit encore libre, il suffira d’éteindre les instruments de propagande pour se consacrer à la lecture, l’écriture, l’audition de musique de votre propre choix ou toute autre occupation distancée de cette hypocrisie onctueuse de fin d’année, où l’on vous bassine sur les pauvres, trémolos dans la gorge des commentateurs et autres animateurs.
C’est l’heure du rendez-vous de la compassion chrétienne généralisée.
 L’heure de la culpabilité.
Petit reste d’histoire biblique, dont l’essentiel est oublié en faveur des nouvelles tables de la loi de la consommation.
 Il faut ce qu’il faut pour faire encore illusion face aux hordes de pauvres, de plus en plus nombreux à travers le monde et qui vous crèvent les yeux, au point qu’il est impossible de les ignorer.
En fait, 5 % de l’humanité qui détient en ses mains toutes les richesses mondiales et qui maintient le reste en esclavage pour accumuler toujours davantage, somme ses animateurs, en cette période de fêtes de fin d’année, de « s’émouvoir », lorsque quelques gueux, moins résistants que d’autres, trépassent de froid ou de chaud, de faim ou de soif dans les rues, quand personne ne s’offusque de la longévité des Restos du Cœur ou autres organismes de charité, devenus instruments de mesure de l’impéritie des politiques corrompus au capitalisme sauvage, hypocritement montrée du doigt sans jamais être régulée.

Il faut ce qu’il faut ! Une fois par an, ça suffira pour faire illusion.

 « Artistes » et autres « commentateurs », sans oublier l’église, remplis de compassion hypocrite, valets des 5 % de détenteurs des richesses, sont priés de se mobiliser et montrer « l’exemple » !

 Emballez la merde dans un papier de soie…

Le pape François sait très bien vous montrer le chemin de la compassion sélective, quand les chrétiens d’Orient se font massacrer, exterminer, dans l’indifférence, par un vieil ennemi qui a repris des couleurs.

N’est-ce pas là le théâtre de l’hypocrisie de la générosité onctueuse des fêtes de fin d’année ?

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