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jeudi 31 décembre 2015

Vladimir Poutine, l’Homme de l’année

                                                    
 

Le 31/12/2015
Il offre aujourd’hui l’image d’un dirigeant différent de la plupart des acteurs de la vie politique actuelle.
   
L’« Homme de l’année » aura été sans conteste le président russe Vladimir Poutine.
Non seulement il incarne le retour au premier plan de la Russie sur la scène internationale, mais encore il offre aujourd’hui l’image d’un dirigeant différent de la plupart des acteurs de la vie politique actuelle.
Vladimir Poutine incarne la Russie aux yeux d’une grande majorité des Russes.
Reconduit à la présidence en mars 2012 avec 63 % des voix dès le premier tour, il bénéficie de sondages favorables que lui envient la plupart des autres chefs d’État – le nôtre, en particulier.
Peut-on être gaulliste, avoir admiré Reagan et Thatcher au début des années 1980, et de la même manière être séduit par Poutine aujourd’hui ?
 Ma réponse est évidemment positive.
Ces fortes personnalités politiques et historiques sont apparemment très différentes.
Il y a peu de similitude entre le libéralisme anglo-saxon farouchement opposé au socialisme, l’affirmation du rôle éminent de l’État par le général de Gaulle et le patriotisme d’un ancien officier du KGB, qui intègre sans problème dans l’Histoire russe le passé tsariste et la victoire stalinienne sur le nazisme.
 En fait, il y a entre ces personnages un point commun bien plus important que ce qui les oppose.
Ils incarnent le redressement de leur pays.


Le président russe partage avec le fondateur de la Ve République quelques valeurs essentielles.
L’axe principal de leur politique est le patriotisme.
 L’intérêt national transcende les idéologies.
De Gaulle disait à Peyrefitte que la Russie boirait le communisme comme le buvard boit l’encre.
 Le communisme est mort.
La Russie est toujours vivante, et elle ne renie pas sa période soviétique en raison de la puissance que celle-ci lui a apportée.
 En somme, pour paraphraser le Général, la Russie sans la grandeur n’est pas la Russie.
 Elle ne peut, aujourd’hui, la retrouver que par d’autres moyens.
Le pragmatisme doit l’emporter sur l’idéologie.
La nation est un tout, son histoire une continuité.
L’idéologie fracture l’histoire et oppose les citoyens entre eux.
Pour de Gaulle, la France ne datait pas de 1789.
 Pour Poutine, la Russie ne naît ni en 1917, ni en 1991.
 Ce pragmatisme au service de l’intérêt national conduit également à des positions politiques communes.
La première est l’exigence de souveraineté nationale sans laquelle il n’est pas possible de poursuivre le bien commun du pays, et qui est une condition nécessaire de toute démocratie.
La seconde est la conception conservatrice de la société.
 Pour qu’un peuple soit maître de son destin, il faut d’abord qu’il existe en maintenant son identité.
Cela signifie clairement, en Russie, son identité religieuse, orthodoxe.
La laïcité à la française s’avère, sur ce plan, un obstacle plus qu’un levier.
Il faut aussi qu’il se perpétue et la solidité des structures familiales soutenues par une politique volontariste s’impose comme une exigence démographique.
C’est le choix de Poutine.
C’était celui de De Gaulle, stupidement abandonné et trahi par les politiciens que nous subissons.
Enfin, le réalisme doit éclairer l’action politique.
 La propriété, l’initiative privée, la souplesse administrative et fiscale sont plus efficaces qu’une dépense excessive opérée par un État obèse.
Celui-ci doit se consacrer à ses missions essentielles et doit affronter la réalité avec lucidité.
Cela signifie, notamment, ne pas reculer devant l’usage de la force.
C’est ce qu’a fait Vladimir Poutine en Syrie et sans doute en Ukraine.
 C’est avec nostalgie mais non sans espoir que les Français doivent regarder Vladimir Poutine.

C’est un homme de cette trempe qu’il faudrait à notre pays pour qu’à nouveau il se redresse.
 En attendant, la France devrait modifier son attitude envers la Russie.
La complémentarité de l’Eurasie russe avec l’Europe occidentale est évidente.
 La Russie et la France ont à la fois une culture (chrétienne) commune et des intérêts convergents.

Il serait temps de s’en apercevoir.

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