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mardi 26 janvier 2016

La vidéo de Daech : un pas de plus dans la menace et l’horreur

                                                    

Le 26/01/2016
La guerre contre Daech et tous les fous de l’islam radical n’en est qu’à ses prémices.
   
Toujours plus loin…

Dimanche soir, Daech diffusait via son canal al-Ḥayāt Media Center une vidéo intitulée « Tuez-les où que vous les rencontriez ».

Si elle est à l’attention de tous les pays de la coalition, elle vise particulièrement la France et la Grande-Bretagne.
Elle débute par un discours d’Abdelhamid Abaaoud puis, durant un quart d’heure, met en scène sept des terroristes des attentats de Paris, en novembre, que l’on voit se livrer à des scènes d’épouvante : décapitations, exécutions en nombre, etc.

Cette vidéo n’est plus visible, on s’en remet donc au message d’une personne qui l’a visionnée : « On ne voit aucune image des attentats de Paris, sauf celles tournées par les télés. Une cible rouge qui se déplace sur Valls, sur des flics et soldats, sur le porte-avions Charles de Gaulle, beaucoup de scènes de décapitations en Irak et Syrie, des menaces et des chants en français, et ça se poursuit sur des menaces implicites qui concernent Londres et David Cameron. »

 En apothéose finale, un de ces tarés, « les mains ensanglantées, brandit une tête et dit : “Voilà ce qui va vous arriver !” »
C’est simple, clair, explicite.
Comme la réponse de François Hollande ce lundi matin, depuis l’Inde où il implore une signature sur d’hypothétiques contrats : « Rien ne nous effraiera, aucune menace ne fera douter la France sur ce qu’elle a à faire dans le combat contre le terrorisme. Ces images ne font que disqualifier les auteurs de ces crimes. Si j’ai pris des mesures pour prolonger l’état d’urgence, c’est bien parce que je sais que cette menace est là et que nous ne céderons en rien, ni sur les moyens de défendre notre pays ni sur les libertés. »

Je veux bien faire semblant de croire à la première partie de cette déclaration, mais sur la fin, c’est plus douteux.
La guerre contre Daech et tous les fous de l’islam radical n’en est qu’à ses prémices.

On en a pour des décennies, un siècle peut-être, et rien ne dit que nous gagnerons.
 Pour s’en faire une idée, le roman est parfois la voix et la voie de la vérité.
 En effet, tout comme l’Angsoc et sa novlangue sont advenus, l’Abistan et l’abilang de Boualem Sansal sont au coin de la rue.
 « Sous le règne du Gkabul, le Grand Œuvre est achevé : l’ignorance domine le monde, elle est arrivée au stade où elle sait tout, peut tout, veut tout », dit l’écrivain algérien à la page 211 de son livre 2084 : la fin du monde.
Un roman d’anticipation, un roman de visionnaire nourri à la réalité algérienne de « la décennie noire », ces années 90 ensanglantées par la barbarie islamiste.
 Boualem Sansal a obtenu maintes récompenses littéraires, on a encensé son livre mais sa parole est restée confinée, confisquée pourrait-on dire, dans le parisianisme de la rive gauche.
Pas question de sortir du monde feutré de la littérature pour sonner l’alerte.
 C’est si vrai que la maison Gallimard, lorsqu’elle rédige la quatrième de couverture du livre, écrit : Boualem Sansal « s’inscrit dans la filiation d’Orwell pour brocarder les dérives et l’hypocrisie du radicalisme religieux qui menace les démocraties ».
Bel exemple d’hypocrisie, là aussi, car le radicalisme en question est celui de l’islam.

Mais Gallimard est l’exemple même de cette lâcheté qu’a dénoncée Sansal après les attentats de novembre, disant que « les intellectuels ont été lamentables » parce qu’ils ne sont plus que « des hommes d’appareil ».
  C’est « la peur d’être taxé de néocolonialiste et d’opportuniste » qui les rend muets, dit-il, et c’est là aussi la victoire de tous les « Daechistes » de la planète : « Car la cible, c’est ce qui faisait la France, cette légèreté – et cette chose très française qu’est le plaisir de la conversation. »

Or, il n’y a plus de conversation possible.

 Pour les islamistes, « cette civilisation doit disparaître. Tout le monde doit entrer dans l’islam, et c’est cela qui est en train de l’emporter. »

 On est en route pour l’Abistan…

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