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mardi 9 février 2016

En Autriche, les demandeurs d'asile ont la priorité sur les Autrichiens dans les hôpitaux

Des réfugiés souhaitant entrer en Autriche depuis la Slovénie
 
© Leonhard FoegerSource: Reuters
Des réfugiés souhaitant entrer en Autriche depuis la Slovénie

Devant les frais occasionnés par le traitement des réfugiés qui nécessitent de coûteux traducteurs pour communiquer avec les médecins, l'administration autrichienne souhaite réduire les coûts en donnant la priorité aux migrants dans les hôpitaux.
 
Le problème a été soulevé la semaine dernière, lorsque de nombreux citoyens autrichiens partis à l’hôpital en raison de l’épidémie de grippe ont dû patienter avant d'accéder aux médecins alors que les demandeurs d’asile se voyaient accorder un passage prioritaire.

La visite médicale fait partie du processus d'une demande d’asile.
 Et avec 90 000 demandes enregistrées en 2015, cela se fait ressentir au sein du corps médical qui peine à suivre le rythme.
 Les officiels autrichiens ont reconnu octroyer un accès prioritaire aux réfugiés qui se rendent à l’hôpital «à cause du problème des traducteurs».

Pour Martin Gantner, de l’organisation humanitaire Caritas cité par le site The Local, cela signifie que les demandeurs d’asile ont droit aux mêmes mesures de faveur que les personnes handicapées.
De plus, selon lui, de nombreux réfugiés oublieraient de prendre avec eux à l'hôpital la carte d’assurance sociale qui leur a été remise à leur arrivée dans le pays et les difficultés de communication pourraient encore aggraver les retards dans des hôpitaux déjà surchargés.
Selon la porte-parole de l’association des médecins autrichiens, Sarah Schernthaner, «sans la carte nous ne pouvons pas savoir si la personne est juste de passage ou si elle a demandé l’asile en Autriche. Il n’y a aucun moyen d’être remboursés s’ils ne sont pas détenteurs de la carte».

Cette surcharge de travail a sensiblement calmé l’enthousiasme des médecins autrichiens à venir en aide aux réfugiés.

S’ils étaient encore 500 l’année dernière, ils ne sont plus que 150 à 200 en 2016.

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