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mercredi 30 mars 2016

Ça y est, François, Palmyre est libérée !


Le 29/03/2016




Le 13 mai 2015, les barbares de l'auto-proclamé Etat Islamique s'attaquaient à Palmyre; en moins de 15 jours, l'affaire fut pliée, le joyau de l'Antiquité tombait aux mains de Daesh.

Le monde entier s'en offusqua et prit peur que Palmyre ne soit détruite.

 " Deux grosses larmes de crocodiles ont coulé sur les joues de Laurent Fabius et de François Hollande " et ce fut à peu près tout.
 Souvenez-vous, que disait-il Président à ce moment-là ?: " Nous devons agir, parce qu'il y a un péril pour des monuments qui sont inscrits au patrimoine de l'humanité et en même temps nous devons agir pour lutter contre Daech. Il s'agit aussi de trouver une solution politique en Syrie et c'est ce que fait la France et ce qu'elle fait depuis longtemps; tous les jours le groupe Daech mais aussi le régime se livrent à des combats et se livrent aussi à des pressions sur les populations civiles ".

Voilà ce qu'il disait, autrement dit pas grand chose ou plutôt la même chose que ce qu'il dit sur tel ou tel sujet: " Il faut agir ".

Mais nous qui regardions cette bête à peine humaine de Daesh étendre peu à peu son emprise sur les territoires syriens et irakiens avions remarqué - il eut fallu être aveugle pour ne pas le voir - qu'aucune puissance internationale n'avait fait quoique ce soit pour empêcher l'EI de devenir le monstre que l'on connaît aujourd'hui.
Washington, Londres et Paris se foutaient royalement de Palmyre.
" Il faut agir " , my ass !
 Que valait Palmyre en regard d'une défaite tant espérée de cet affreux Bachar ?
 Rien.
Nos trois mini-leaders n'avaient qu'un truc en tête: se défaire de Bachar, faire tomber Bachar.
 On, pardon, Président avait même fait parvenir des armes aux rebelles anti-Assad: Il fallait s'en débarrasser, le bombarder et pourquoi, j'exagère à peine, l'atomiser façon puzzle.
Le monstre, depuis 4 ans, à l'époque, c'était Bachar, pas al-Baghdadi !
On allait voir ce qu'on allait voir, on allait " agir "...

Mon séant, disais-je plus haut, on n'a pas agi du tout.
Et Bachar, seul pendant très longtemps, soutenu néanmoins par l'autre affreux, Poutine, s'est démerdé comme il a pu pour combattre à la fois la rébellion et l'EI. Et c'est comme ça qu'il y a un an, nous en étions déjà à plus de 150 000 morts: forces armées des divers camps opposés, civils, femmes et enfants.
Autant de morts qui, finalement, n'avaient le don de nous émouvoir que le temps du passage des images dans les JT.
Autant de morts qui donnaient l'opportunité à nos guignols de proclamer, régulièrement: on va se payer Assad !

Assad qui ne doit son salut qu'à sa détermination et aux soutiens russe, iranien et plus discrètement chinois.

Et puis l'EI, qu'à priori personne n'avait vu venir, est devenu ce qu'il est devenu.
Alors, Président, il s'est fâché, un peu, s'est joint à la coalition internationale et a envoyé le grand Charles et quelques avions pour frapper, en principe, les troupes de l'EI.
 Oui, on a vu.
 Il a agi; cette même coalition qui a procédé, en deux ans, à 12 000 frappes aériennes avec les résultats que l'on connaît...
Mais rien à faire Daesh continuait de progresser et Palmyre tomba.
Il y a un an.

Tandis que Président et ses collègues se pignolaient pour savoir à quelle sauce ils mangeraient Assad, celui-ci se paya le luxe d'aller à Moscou voir Poutine, au moins deux fois, pour consolider les relations qui semblent lier étroitement les deux hommes.

Et Poutine décida, lui, qu'il était vraiment temps d'agir contre... Daesh.

Alors, il employa les grands moyens: plus de 5 000 hommes (dont 2 à 300 redoutables spetsnaz), plus de 300 aéronefs de tous types et une douzaine de navires seront déployés en Syrie.
A la russe, ils ne font pas dans le détail et tapent sur tout ce qui porte ombrage au régime de Damas.
De septembre 2015 au 14 mars 2016, date de l'annonce du retrait des troupes russes de Syrie, l'aviation russe effectuera pas moins de 9 000 vols, 873 cibles "terroristes" sont détruites pour les seule journées du 1er au 3 février 2016.

Et tout ça finit par payer, Bachar reprend peu à peu les contrôle du pays et l'emprise territoriale de Daesh (et des rebelles) se réduit d'environ 20 à 40% selon les estimations.

Malgré l'annonce de son retrait, l'aviation russe continue d'effectuer une vingtaine de sorties par jour.
Entre le 20 et le 23 mars, elle frappe plus de 150 fois dans la région de Palmyre quand, au sol, l'armée de Bachar el Assad, aidée du Hezbollah libanais et de spetznaz, se lance dans la reconquête de la ville.

Le 27 mars, Palmyre est délivrée de Daesh.
Poutine et Assad ont agi.
L'alliance syrio-russe a fonctionné et ne s'est pas embarrassée de discours bidons.

Bref, ils ont fait le taf quand Président n'a guère levé plus d'un cil pour préserver du péril ces monuments qui sont inscrits au patrimoine de l'Humanité.

Une victoire toute aussi stratégique que symbolique, donc.

Comble du désastre pour Président et ses amis, leur inertie aura renforcé celui qu'ils s'étaient juré de pulvériser: Assad.


On ne s'étonnera donc pas du silence de Président. Deux jours après la chute de Palmyre, aucun dirigeant occidental ne s'est publiquement exprimé pour saluer le sauvetage de cette perle architecturale du Moyen Orient. Il y a un an, tous, absolument tous, s'étaient inquiétés d'une éventuelle destruction de Palmyre. Pignoufs !

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