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lundi 15 janvier 2018

80 km/h sur les routes nationales : la préfecture de Nantes redécorée

 
 
prefecture_Nantes


15/01/2018 – 20h00 Nantes (Breizh-info.com) –

Dans la nuit de samedi à dimanche, des inconnus ont redécoré à leur manière la préfecture de Nantes avec des kilos de papier toilette et des inscriptions sur le parvis, côté monument des 50 Otages.

Ces dernières mettaient en cause de façon virulente l’abaissement de la limitation à 80 km/h sur les nationales, annoncé le 9 janvier par le Premier ministre Édouard Philippe malgré près de 2 millions de signatures recueillies par la Ligue des Conducteurs contre cette mesure.
Entre autres, une des inscriptions visait l’excès de vitesse de l’actuel Premier ministre en octobre 2015, qui lui avait valu une amende salée et un retrait de permis pendant deux mois.

 « Mr le 1er ministre, parlez-moi de votre retrait de permis… Vous avez la mémoire courte, 150 km/h au lieu de 110, vous êtes encore en vie !! », ou encore « 80 coûteux, pompe à fric, inefficace », voire « 80 = 49.3? ».

Bref, les 80 km/h prévus sur les nationales, ça n’a pas l’air de passer et le refus des gens commence à se voir.
 

La Ligue des Conducteurs continue à s’opposer aux 80 km/h sur les nationales

Ce 15 janvier la Ligue des Conducteurs a envoyé un nouveau communiqué pour faire part de sa détermination, bien que l’organisation reconnaît  « nous venons de perdre une bataille avec l’annonce du passage à 80 km/h sur le réseau secondaire ».
L’association appelle à « continuer à nous battre, par tous les moyens, contre cette politique à la fois illégitime, hypocrite et lâche. Illégitime, car elle a été imposée aux Français sans aucune concertation et après une expérimentation bidonnée de toute part ».
Elle propose un plan de bataille.
D’abord en mobilisant dans la rue, « par une action immédiate puis, si nous en avons la possibilité, par de grandes actions de protestation unissant les forces de plusieurs mouvements », ensuite en obligeant les parlementaires à se saisir du dossier et « ouvrir une commission d’enquête parlementaire sur l’échec de la politique de sécurité routière », enfin « continuer à produire, jour après jour, des études, articles et analyses pour démolir le dogme « vitesse-danger » et en envoyant massivement des avis de protestation à Édouard Philippe.
 
Car, conclut l’association, « il est hors de question de laisser le Premier ministre, qui fait affréter un avion depuis le bout du monde pour gagner 1/2h, et qui roule en voiture avec chauffeur, toutes sirènes hurlantes, nous expliquer, comme à des enfants, que « perdre quelques minutes, après tout, ce n’est pas si grave » ».
 
Crédit photo : Breizh-info.com
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