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dimanche 11 février 2018

Langourla n’accueillera pas de migrants

 
 
Un centre d’accueil était en projet à Langourla. Mercredi soir, les élus ont rejeté cette proposition lors du conseil municipal.

Publié le
 Isabelle Sigoura

Un centre d’accueil était en projet à Langourla.
 
Mercredi soir, les élus ont rejeté cette proposition lors du conseil municipal.
Un autre projet pour la réhabilitation de la maison de retraite est sur les rails.
Attendu par certains, décrié par d’autres le Centre d’accueil pour migrants (Cada) ne verra pas le jour à Langourla.
Mercredi soir, lors du conseil municipal de la commune nouvelle du Mené (dont fait partie Langourla), les élus ont tranché : 41 ont voté contre, 36 pour et deux se sont abstenus.

Le sujet n’a pas fait débat.
Jacky Aignel, le maire de la commune nouvelle du Mené, a indiqué « qu’il n’y aurait pas de polémique sur la question ce soir, le sujet ayant suffisamment été débattu lors de la réunion d’information qui s’est déroulée à la salle de fêtes de Langourla, le 26 janvier ».

« Haine et véhémence »

Michel Ulmer, maire délégué de Langourla, n’a pas caché sa déception.
Il regrette surtout la tournure qu’a prise le dossier : « Je ne m’attendais pas à autant de haine et de véhémence. »
Le maire déplore les attaques formulées à son égard dans des courriers anonymes et tracts déposés à la mairie et à son domicile.

 « Je vais déposer plainte », assure-t-il.
Des témoins, présents lors de la dernière réunion d’information, déclarent avoir entendu « des propos peu démocratiques et très insultants et menaçants ».
Un élu confirme, sous couvert d’anonymat, avoir lui aussi été victime de pressions.
Et se dit « stupéfait de l’ampleur considérable prise par le projet qui à la base devait juste répondre à la question : qu’est ce qu’on fait de cette ancienne maison de retraite, qui appartient à la municipalité ? »

Porté par l’Association d’insertion sociale et professionnelle (Amisep), le projet du centre d’accueil pour migrants aurait permis de répondre à l’engagement du Département d’accueillir 26 demandeurs d’asile dans les Côtes-d’Armor.

Michel Ulmer précise que le travail concernant le devenir de la bâtisse a repris.
 « Nous réfléchissons actuellement à la création d’un habitat partagé pour handicapés. Dans ce cadre, une habitante espère mettre en place une association pour les handicapés moteurs », explique le maire.

Une piste de travail confirmée par Marc Le Fur, député LR de la circonscription Loudéac-Lamballe. À l’issue de la réunion déroulée vendredi 9 février à l’Agence Régionale de Santé, l’élu a déclaré que : « Maintenant que l’épisode de l’implantation d’un Centre d’accueil de Migrants à Langourla est définitivement abandonné, il faut travailler sur ce qui est la véritable vocation de ce lieu, la vocation sociale. »
Marc Le Fur explique avoir travaillé lors de cette réunion avec « les élus du secteur du Mené, les dirigeants de l’Agence Régionale de Santé et Mme Le Gléaux de l’Association des Paralysés de France. »
Le député souligne le projet de « réaliser un habitat partagé pour 12 personnes en situation de handicap. Ceci correspond à un vrai besoin dans le secteur du Mené. Le Directeur de ARS a réservé un bon accueil à ce projet qu’il faut maintenant précisé. »

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